Cela fait un bout de temps maintenant que j'avais envie de vous en parler... Ce brouillon de post était là attendant d'être finalisé, retouché, modifié, corrigé…Quand je lis des articles ou des informations liés à l'allaitement c'est souvent très "pro-allaitement" à la limite de l'extrémisme… Comment dire, j'ai souvent du mal à me reconnaître. J'estime qu'allaiter est un choix et non une obligation et en aucun cas je me permettrais de juger qui que ce soit ! C'est pour cela que j'ai eu envie de partager avec vous mon expérience de jeune maman.
Dès l'instant où on a su que ça y est on allait être parents, j'ai su que je voulais allaiter. Avant de me renseigner, j'ai attendu quelques mois. J'ai bien entendu poser des questions à des proches l'ayant fait et même à celles qui n'ont pas souhaité le faire. J'ai eu, grâce à ces échanges, la chance d'avoir les expériences de chacunes. Bien que mon choix ayant été fait au préalable, j'avais envie d'entendre avec leurs mots de maman celles qui étaient pour, tout comme celles qui n'y adhéraient pas.
Pour moi c'était l'occasion de vivre une nouvelle expérience. De vivre, de comprendre et de connaître ce moment si privilégié qui se lie entre le bébé et la mère. De même j'avais envie de donner le meilleur de moi-même à ce petit être qui grandissait en moi tout comme je l'avais fait pendant ma grossesse en ayant une bonne hygiène de vie (pas de thé, pas de café, alimentation surveillée…).
Bien sûr, j'ai lu une étude de l'OMS :
"L'allaitement est le moyen idéal d’apporter aux nourrissons tous les nutriments dont ils ont besoin pour grandir et se développer en bonne santé. Pratiquement toutes les mères peuvent allaiter, si elles ont des informations précises et le soutien de leur famille comme du système de soins. Le colostrum, sécrétion lactée jaunâtre et épaisse produite à la fin de la grossesse, constitue, ainsi que le préconise l’OMS, l’aliment parfait pour le nouveau-né qui doit commencer à s’alimenter dès la première heure qui suit la naissance. L’allaitement exclusif au sein est recommandé jusqu’à l’âge de six mois. De six mois à deux ans, voire plus, l’allaitement doit être complété par une autre alimentation"
et je suis intimement persuadée qu'allaiter son enfant au moins les 3 premiers mois de sa vie ne peut que lui être bénéfique que ce soit au niveau de sa santé que de sa croissance. Donc dès notre 1er rendez-vous avec la sage-femme, j'ai précisé que je tenais à allaiter tout en étant consciente que cela pouvait être un moment difficile (montée de lait, crevasses…). Lors des réunions de préparations à l'accouchement et également lors de ma 1ière Mum to Be, j'ai eu l'occasion d'échanger avec des mamans ayant expérimenté avec succès ou pas l'allaitement. Mon choix en était d'autant plus renforcé malgré certaines réticences. J'ai quand même pris soin de prendre mes précautions en me procurant de quoi faciliter la chose (Huile de massage, gel…).
Vers mon 7ième mois de grossesse, on a appris que notre bébé grossissait peu. En effet, j'ai été déclenché 3 semaines avant le terme. Je savais qu'il serait petit... Et quand on me l'a déposé, il était tellement cute et tellement léger, mais beau, si beau, qu'écrire ses lignes me fait monter les larmes aux yeux : 2kg410 pour 46cm. Le jour fatidique est enfin arrivé ! Il était là et sachant que je voulais allaiter, la sage-femme a déposé mon fils sur moi et ce dernier a tranquillement trouvé le chemin d'un de mes tétons qu'il a attrapé avec sa toute petite et magnifique bouche en coeur et il a commencé à têter. Je ne saurais décrire avec des mots ce moment parfait, ce bonheur intense, c'était magique. J'avais l'impression que le temps s'était arrêté et que nous n'étions que tous les 3 dans la salle de travail. Cette image restera gravé à tout jamais dans ma mémoire.
Après ces quelques instants de plénitude, j'ai commencé à angoisser : quand est-ce que j'aurais du lait ? Et heureusement pendant que ma gynécologue s'occupait de moi (merci l'épisiotomie), elle m'a expliqué le processus : que le corps, après l'expulsion du bébé, était comme une usine et que tout s'était déjà mis en marche. A moi de donner le sein aussi souvent que possible afin que notre Babychou puisse déclencher le processus. Et c'est ce que j'ai fait en alternance avec des biberons de complément, le temps que mes seins produisent du lait. Un moment flippant d'ailleurs car j'ai pensé qu'avec ces biberons, mon petit amour ne voudrait plus prendre le sein, mais Thanks God, ça ne l'a pas rebuté.
Plusieurs fois par jour, des sages-femmes sont passées me voir, certaines pour l'épisio, d'autres pour savoir comment j'allais, pour le bébé et une que j'ai particulièrement appréciée, celle qui était spécialiste en lactation. Chaque jour, elle passait me voir, regardait mes seins et ne cessait de m'expliquer les symptômes précédant la montée de lait. Elle a pratiqué sur un de mes seins le massage qui faciliterait la montée de lait, elle m'a expliqué à quel moment prendre une douche bien chaude sur mes seins tout en me massant, elle m'a rassuré, m'a encouragé sans me presser, sans me brusuqer. Et 4 jours après mon accouchement, je me rapelle l'avoir interpellée dans les couloirs en lui disant "c'est tout chaud et ça pique c'est normal ?". Elle s'est approchée de moi, m'a demandé si elle pouvait toucher et m'a dit de filer sous la douche et de ne pas oublier ses conseils. Conseils que j'ai appliqué à la lettre telle une écolière. Quelques heures plus tard, j'ai pris mon petit amour dans les bras pour le faire têter et Miracle, c'était du lait ! Et cette nuit là, il a têter pendant au moins 4 heures et malgré la fatigue des derniers jours, j'étais aux anges et j'ai savouré chaque seconde en le contemplant.
Bien sûr il ya eu des moments de doute, des moments où je me sentais gauche, par exemple, j'étais mal à l'aise avec le sein droit ! Une gentille sage-femme est venue me voir (elle avait capté que je privilégiais le sein gauche) s'est assise sur mon lit et m'a dirigée. Elle est passé me voir plusieurs fois jusqu'à ce que je sois parfaitement à l'aise.
Aujourd'hui cela fait 3 mois que je pratique l'allaitement exclusif et je continue à entendre tout et n'importe quoi : que le père est chanceux (Non il aimait donner le biberon à son fils à la maternité), que je le prive de moments privilégiés avec son petit amour (Non,il a instauré comme un grand ses propres moments privilégiés et il s'en sort parfaitement bien), tu es esclave (Non je nourris mon fils), mais comment tu fais dehors ? (Ben je me trouve un endroit tranquille, je couvre mon sein et je nourris paisiblement et avec amour mon bébé), mais tu lui donnes le sein toutes les 3 heures ? (Non à la demande car comment évaluer ce qu'il boit !) et encore mieux, mais tu peux pas boire d'alcool ! (Ben non mais entre un verre de vin rouge et nourrir mon enfant…Je continue ?) bref tout ça pour dire que j'en ai entendu des vertes et des pas mûres et que je suis sûre que ce n'est pas finit !
Peu importe, mon petit chou qui était tout chétif à sa naissance, grandit et grossit à vue d'oeil, il est gras des cuisses, a un double menton, des joues à croquer et il rit tout le temps (bon ok, il fait des petites colères de temps en temps, mais nous aussi, non ?).
Aujourd'hui, on commence avec tristesse (pour moi) à introduire le biberon non pas par flemme ou lassitude mais parce que le congé maternité dure un temps, que je vais bientôt reprendre le travail et que je ne travaille pas de chez moi. Je vous passe l'épreuve du tire-lait électrique (on s'est payé une belle tranche de fous rires avec l'Amoureux), là je me suis vraiment prise pour une vache ! En plus c'est un tire-lait à double pompage ! Imaginez la scène ! Plus Glam' tu meurs !
Vais-je arrêter l'allaitement ? Non, je tiens à continuer au moins jusqu'au 1 an de notre petit amour. D'ici un peu plus d'un mois, je reprendrai la route du travail. Vais-je tirer mon lait au travail ? Je n'en ai aucune idée !
Une chose est sûre, je continuerai à donner le sein une à deux fois par nuit à mon petit amour, le matin avant de partir et le soir après son repas car c'est l'une de mes plus belles expériences de mère à ce jour !
Voilà,
Love
Carrie
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