08/07/2019

La Rentrée

Voici une note que je poste bien après la rentrée de septembre dernier et en me lisant vous comprendrez pourquoi... C'est un post que j'ai écris fin août dernier, il y a donc presque 1 an...

Je me faisais une joie pour la rentrée en septembre dernier : on avait commencé à renouveler la garde-robe de notre petit homme dès le début de l'été (c'est que ça grandit vite ces petites choses !), j'avais commandé en avance les étiquettes à mettre sur ses vêtements, on lui avait offert 2 nouvelles paires de baskets qu'il était fier d'arborer, sa mamie était toute fière de le coiffer pour cette rentrée et cerise sur le gâteau, pour sa deuxième année de maternelle, non seulement il allait avoir un maître trop cool (que j'avais repéré lors de la présentation de l'école l'année dernière), bienveillant, attachant et surtout Babyboy le kiffe ! Ah non j'allais oublier, il allait faire sa seconde année de maternelle dans une classe de  Petite et Moyenne section et ça aussi c'est trop de la balle (comme disent les jeunes !).

Sauf que dans la vraie vie, tout ne passe pas toujours comme on le souhaiterait. Je m'explique : le lundi 27 août, je me suis rendue à mon rendez-vous mensuel à la clinique où j'étais suivie pour ma grossesse,  en laissant mes hommes à la maison. Il faisait beau, chaud, et je me suis même arrêtée à un Sarbucks pour me prendre un refresha mûre-hibiscus. J'ai bouquiné dans la salle d'attente puis je suis entrée dans le cabinet de ma gynécologue. Après les formalités d'usage, les questions habituelles, je me suis rendue dans la pièce d'à côté afin d'être auscultée. Et là j'ai vu la tête de mon gynéco... 

Ce que j'ai omis de vous dire c'est que lors de ma précédente visite, en juillet dernier, elle m'a annoncé que mon col était raccourci et qu'à ce stade de ma grossesse c'était trop tôt donc repos forcé sinon clinique. Evidemment j'ai obtempéré et mes vacances furent très très studieuses et j'ai pris mon traitement avec le plus grand sérieux ( le traitement avait pour but de stopper les contractions afin que mon col ne bouge plus). 

Malgré ce repos forcé et les médicaments,  la situation ne s'est pas améliorée et j'ai dû être hospitalisée ce fameux lundi 27 août afin de surveiller les contractions, mon col, le bébé. 

Ce n'est pas mon ventre ! :)
Merci @

Ayant eu une première grossesse totalement différente, j'ai cru que tous les malheurs du monde s'abattaient sur moi ! Je n'ai pas pu empêcher les larmes de couler et j'ai laissé faire. J'ai pleuré jusqu'à ce que les larmes se tarissent. J'ai appelé l'Amoureux,  ma maman puis ma soeur. Tous ont su trouver les mots pour me réconforter, y compris ma gynécologue ainsi que les sages-femmes venues m'accueillir pour m'accompagner dans ma chambre sans oublier le personnel soignant. La "chance" que j'ai eu a été d'avoir indiqué dans mon dossier d'admission, que je souhaitais une chambre seule : j'ai donc pu me poser, me calmer, respirer et j'ai surtout pris conscience que je pouvais donner naissance à un très grand prématuré si je ne suivais pas les consignes médicales, n'oublions pas que j'étais à 29 semaines. La journée a été entrecoupée de prises de sang, de monitoring, de prélèvements, d'injections... Mon moment de bonheur a été quand j'ai vu la tête de mon petit garçon par la porte accompagné de l'Amoureux. Et là j'ai pris ma dose de câlins, de bisous de tout ce dont j'avais besoin pour me requinquer ! Ma maman et ma soeur sont également venues et cela m'a fait un bien fou. 
 
Le semaine a été une succession de montagnes russes (merci les hormones) ! Tantôt j'étais plutôt bien et la minute d'après je m'effondrais, puis je me ressaisissais encore et encore... Ils envisageaient de me faire sortir le jeudi, en fonction de la situation. Jeudi donc en fin de soirée,  je suis retournée voir ma gynécologue (j'ai descendu les 3 étages avec l'ascenseur) et elle m'a auscultée...A sa tête j'ai tout de suite compris... Je n'ai pas pu empêcher les larmes de couler. Je venais de réaliser que cette année, je ne pourrais pas accompagner mon amour de petit garçon pour sa seconde rentrée. Ce moment si précieux, si attendu, je n'allais pas pouvoir le vivre...
 
Une fois ressaisie, encore, j'ai commencé à me dire qu'il fallait que je prépare mon petit garçon, que je trouve les mots pour ne pas l'inquiéter, pour le rassurer et surtout pour ne pas lui montrer à quel point j'étais triste et désemparée. D'ailleurs, durant la nuit, grâce à mes insomnies, j'ai été prise d'une frénésie d'achat ! Aussi bien pour mon petit homme que pour moi ! Le vendredi d'avant la rentrée, il l'a passée chez ma maman ainsi que la journée du samedi (son papa reprenait son travail le samedi). Elle a pu le chouchouter et surtout elle l'a coiffé pour la rentrée. Le dimanche avec son papa ils sont venus me voir à la clinique et on a passé un joli moment ensemble, la séparation a été un peu dure mais mon bonhomme s'est montré fort courageux. A un moment je l'ai observé et je me suis rendue compte que mon petit homme grandissait ! Aussi bien physiquement que mentalement. Il comprenait la situation, le fait que l'on soit exceptionnellement séparé et semblait serein. 

Pour lui, (et Babyboy) je me suis promis de tenir le coup moralement, de sourire, de rire et de tout faire pour que ces moments se passent dans les meilleures conditions possibles. Je me suis rendue compte à quel point j'étais entourée et que chacun à leur échelle faisait le maximum pour que je ne subisse aucun stress : l'Amoureux (en père célibataire), ma soeur, ma maman, mes belles-soeurs. Tous autant qu'ils sont ont fait le maximum pour que mon petit garçon se sente bien, heureux et confiant. 


Au moment où j'écris ce post, je suis toujours hospitalisée, il est possible que je sorte dans quelques jours mais ce n'est pas pour autant que mon rythme (à la maison) sera différent de la clinique. "ALITEE", "REPOS", visite à domicile d'une sage-femme, sont les mots qui vont m'accompagner jusqu'à mon accouchement. J'ai déjà en tête des façons pour passer le temps, je suis consciente que ce ne sera pas rose tous les jours mais je vais m'efforcer d'accepter la situation, de l'accueillir et de transfomer ce moment en quelquechose de positif, de serein.


EDIT du 10/10/2018 : je suis officellement en congés maternité depuis 2 jours et toujours à la maison, au repos, excepté que je ne suis plus obligée d'être alitée H24 mais je dois continuer à me reposer. Je suis officiellement entrée dans le 9ième mois mais on préfère attendre la 37ième semaine avant que bébé nous fasse son premier coucou. 

EDIT du 7 janvier 2019 : j'ai accouché à 37 semaines + 4 jours d'un formidable petit garçon en parfaite santé et je n'ai jamais été aussi heureuse, reconnaissante, heureuse, bref aucun mot n'existe à ce jour pour décrire ce sentiment ! 
Mon accouchement contrairement à il y a 4 ans a été rapide. La veille j'avais RDV avec ma gynécologue et mon col était à 4, j'ai eu droit à un décollement de la membrane (désolée pour les détails) avec ensuite pour instructions de marcher un maximum. Le bébé étant petit, on m'avait booké un RDV le lendemain matin pour un déclenchement (si je ne perdais pas les eaux avant). Autant dire que le décollement a déclenché tellement de contractions que mon crew a cru que j'allais accoucher dans le salon ou la salle de bain ! J'ai douillé toute la nuit mais j'ai tenu bon et à 8h,(le lendemain) j'étais fin prête pour aller accoucher ! 8h30 en salle de travail, péridurale posée à 10h30, poche des eaux éclatée 15 minutes plus tard... & vers 12h notre petit garçon est arrivé : 2kg700 de pur bonheur ! 

Je n'étais pas sûre de poster cette note car cela touche à mon intimité, à une période de ma vie que je pensais vivre différemment. Mais après tous ces témoignages lues et écoutées (principalement durant mes 2 semaines d'hospitalisation)... un témoignage de plus ne peut être que bénéfique ! On a souvent tendance à dire que la grossesse c'est top et que les 9 mois aussi... Personnellement et au risque de choquer, je n'aime pas être enceinte et même si ma première grossesse s'est plutôt bien passée, ce ne sont pas 9 mois de bonheur pour moi ! J'aime, bien entendu, sentir le bébé bouger dans mon ventre et je kiffe checker mes applis de grossesse pour suivre son évolution mais tant qu'il n'est pas là, physiquement dans mes bras, c'est plutôt une période de stress, de doute. A chaque RDV chez la gynécologue et chez la sage-femme (pour le suivi du bébé), j'ai toujours peur de recevoir de mauvaises nouvelles. Je trouve qu'il est important de parler de ces choses, toutes les femmes ne kiffent pas être enceintes et souvent il y a des complications, il faut, je pense, briser ces tabous et dire tout haut ce que l'on pense au risque de choquer ses pairs. J'ai mal vécu ces moments où j'étais hospitalisée puis alitée chez moi à ne rien pouvoir faire à part cogiter car oui on cogite beaucoup, on ose pas bouger de peur de déclencher une contraction et d'accoucher prématuremment. Même s'il s'agit d'une petite parenthèse, pour moi cela a été long, très long, à compter les jours, à attendre la date fatidique où je pourrais enfin accoucher ! Bien sûr que j'ai essayé de passer le temps mais être alitée par force et devoir rester chez soi est parfois difficile. Personnellement j'aime être chez, je trouve toujours quelque chose à faire mais ces semaines forcées à rester les jambes sur-élevées et à ne pas pouvoir se lever ou très peu ont eu parfois raison de ma patience ! 

J'ai aimé le témoignage de Sophie Trem du bog The Other Art of Living concertant ses grossesses : j'ai cru m'entendre. A écouter sur le podcast Les Louves. Aujourd'hui je suis maman de 2 garçons et je suis reconnaissante d'avoir pu tomber enceinte si tard, de manière naturelle et sans complication ( la première fois à 39 ans et la seconde à 42 ans) surtout quand je pense aux difficultés que certaines femmes rencontrent mais arrêtons d'en faire un conte de fées ! 

Voilà ce sera le dernier post au sujet de ma grossesse car j'en ai beaucoup dit mais je tenais sincèrement à partager cela avec vous. 

Xoxo et prenez soin de vous, 
K