05/04/2020

Grossesse après 35 ans

Il n'y a pas si longtemps je suis tombée sur un compte Instagram qui m'a tapée dans l'œil : Avoir un enfant à 40 ans : il s'agit d'un podcast dédié aux parents tardifs.  Cela me parle d'autant plus que je suis concernée : j'ai eu mon premier enfant à 39 ans et 4 ans et demi plus tard j'ai eu mon deuxième garçon. Dire que l'on ne se pose pas de questions est un doux euphémisme : quelque soit son âge, une grossesse est un vrai bouleversement dans la vie d'une femme mais passé un certain âge, ça l'est d'autant plus. Pour autant, je n'ai jamais ressenti de pression de la part de mon entourage, ou de ma famille sur le fait que j'étais en couple (depuis un certain temps) et qu'on n'avait pas encore d'enfant. On attendait seulement d'être "prêts".

 

 Pour mes 2 grossesses, j'ai été suivie par la même gynécologue obstétricienne que ma sœur (ayant 5 ans de moins que moi) et le suivi très pointu a été le même pour nous 2 malgré notre écart d'âge.  Qu'on soit enceinte à 20, 30, ou 40 ans, je pense encore que l'on se pose les mêmes questions. Pour ma première grossesse, l'Amoureux m'avait offert un livre sur la  grossesse afin que tous 2 nous puissions suivre l'évolution de ce moment magique et tout nouveau pour nous. Mais je pense que ce qui m'a le plus aidé, ce sont les échanges avec mes proches qui avaient déjà expérimenté une grossesse notamment ma sœur qui m'a confiée tout ce que "l'on ne dit pas", tout ce qui est considéré comme "tabou". 

Porter un enfant est une expérience magnifique (pour celles qui le veulent et celles qui le peuvent) mais c'est également l'inconnu, des contraintes, des galères plus ou moins importantes ! L'après n'est pas mieux non plus ! Certes on est enfin délivrée mais à quelles conditions ?

 J'ai lu des témoignages tellement édifiants, surprenants. J'ai eu mal pour ces futures mamans, mal que leurs douleurs, leurs incompréhensions, leurs questionnements, leurs doutes aient été passés sous silence comme si seul le nouveau-né était l'unique et seule préoccupation du corps médical. 

J'ai également lu des témoignages sur le comportement, attitude des futurs pères… Je suis restée sans voix devant tant de cruauté ! Il n'y a pas d'autres mots.

Une des choses qui a changé lors de cette seconde grossesse : j'ai dû passer des examens afin de savoir si je pouvais tomber enceinte sans aide. Et là tu prends conscience que ton désir le plus profond du moment risque d'être semé d'embûches. Je me doutais avant de me "lancer" que c'était un des risques et j'étais prête à entrer dans l'arène. Je suis chanceuse : ma santé était bonne et il n'y avait aucun problème détecté, il fallait seulement être patient.

…………………………..

 Bien que j'ai été très bien entourée (corps médical, mes proches, mon amoureux), L'après accouchement (le fameux quatrième trimestre), je l'ai vécu comme des montagnes russes : merci les hormones, le "nouveau" début de l'allaitement, apprendre à gérer 2 enfants (une fois que l'Amoureux a repris le travail), essayer de ne pas s'oublier (bon les premiers jours on oublie….), le bidon de femme enceinte encore présent, la peau flétrie, les seins gonflés comme des obus, des cernes à ne plus en finir, la fatigue omniprésente et j'en passe ! Idéaliser une grossesse ne sert en rien avancer les choses et l'après non plus ! Encore une fois il faut être patient avec soi afin d'ajuster la situation et si possible sans se mettre la pression (chose que je n'ai pas réussit à faire…).


Ai-je senti une différence entre mes 2 grossesses ? Pas vraiment, excepté que pour la seconde fois je me suis sentie plus fatiguée. Normal ayant déjà un enfant et surtout j'ai eu des contractions très tôt. Je ne vais pas vous mentir, on a souvent fait des piques-niques chips, sandwichs le soir dans le salon tellement j'étais fatiguée !


Ai-je eu une attention différente vis à vis du corps médical qui me suivait (gynécologue obstétricienne pour le suivi mensuel et la sage-femme pour mes échographies) ? Pas une seule fois, mon âge a été mentionné comme étant la cause de quoi que ce soit. Par contre, quand j'ai été hospitalisé à 27 semaines, je Me suis posée La question :  mon âge est-il en cause ?  Et je l'ai posée aux sages-femmes qui me suivaient : leur réponse m'a vraiment mis du baume au cœur car elles m'ont rassurées et m'ont parlées de cas similaires avec des femmes beaucoup plus jeunes que moi à qui cela arrivaient systématiquement et une des sages-femmes m'a même dit "l'âge c'est dans la tête". 


Alors quand j'entends des femmes de 35 ans, célibataires, sans enfants, commençant à paniquer, je me dois d'intervenir et de leur parler de ma situation !Pas de stress les meufs ! Aujourd'hui j'aime lire qu'une Cameron Diaz est devenue maman à plus de 45 ans (avec ou sans aide, on s'en fout, ce qui compte c'est la finalité).  


Aujourd'hui qu'en est-il ? J'ai 44 ans et deux enfants : un de 5 ans et un de 17 mois. Comment je le vis ? Parfaitement bien ! Je ne me suis jamais sentie aussi bien dans ma tête et quand je vois leurs bouilles, plus rien d'autre n'a d'importance, surtout pas l'opinion des autres ! Alors un conseil : faîtes-vous confiance et ça va aller.

Love

XOXO


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